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L'alimentation de la tendinite

Dernière mise à jour : 15 juin 2020

Les troubles musculo-squelettiques, dont fait partie la tendinopathie, sont des phénomènes non rares chez le sportif.


Ce dernier terme regroupe l’ensemble des affections tendineuses dont :


◦ Les tendinites : lésions inflammatoires (ite = inflammation)

◦ Les tendinoses : lésions dégénératives du collagène (= micro-déchirures) faisant suite à une tendinite devenue chronique



Survolons leurs diverses origines :


Déséquilibre acido-basique


Certainement l’un des principaux facteurs de l'inflammation du sportif malheureusement trop souvent sous-estimés.

Le sport intensif est indéniablement source d'acidité, elle même potentielle créatrice d’inflammation tendineuse.

En cause :

  • L'augmentation du métabolisme énergétique (consommateur d'oxygène)

  • La production des différents acides (lactiques, uriques)

  • La production de déchets (toxines)


Pour de plus amples explications sur le déséquilibre acido-basique, je vous invite à découvrir mon article dédié à ce sujet.



Stress oxydatif


Le sport est inducteur d’enzymes protectrices dites antioxydantes :


- La Superoxydase dismutase (SOD)

- La Glutathion Peroxydase (GPX)

- La catalase


Mais de manière intensive, il est un des facteurs conduisant à la surproduction de radicaux libres (atomes instables nécessaires à petites doses pour la production d’énergie ou la défense immunitaire par exemple) dont la toxicité endommage cellules et tissus : on parle d’oxydation.


En plus d'un état inflammatoire tendineux, le sportif peut manifester des troubles intestinaux, des problèmes cardiovasculaires ou encore une mauvaise récupération post-effort.

Le stress oxydant fera prochainement l'objet d'un article.



Intolérance alimentaire


En temps normal, lorsqu’un aliment est ingéré, il rejoint la circulation sanguine en traversant la paroi intestinale.

Hyperpermabilité intestinale

Mais quand la muqueuse de celle-ci est altérée (hyperperméabilité intestinale), grands nombres de micro-organismes et autre corps étrangers y traversent.


Parmi eux : bactéries, médicaments, toxines ou particules alimentaires non digérées (gluten, caséine, oléagineux, etc).









Pour les combattre, des immunoglobulines (IgG) sont alors secrétées = réaction immunitaire.


Mais ce phénomène n’est pas sans conséquence = réaction inflammatoire (3h à 72h après) … pouvant jusqu’à toucher le tendon (tendinite).

 

L'hyperpermabilité intestinale a joliment été décrit dans l'article de Laurence Guillon, Naturopathe.

 

Déshydratation


Le tendon est de nature faiblement vascularisé.


Vous aurez donc compris que l’insuffisance d’apport hydrique corrélée aux pertes sudorales de l’effort physique aura des répercutions non négligeables sur le tendon.



Dysfonctionnement hépatique


Il faut savoir qu’au niveau énergétique, le méridien du foie est, entre autres, associé aux tendons (ainsi qu’aux muscles, aux ligaments et aux organes génitaux).


Si le sang qui parvient à cet organe est insuffisant, le tendon sera mal irrigué et verra son rôle dans le mouvement articulaire (contraction / relâchement) moins efficace.


Il va donc de soi que si l’on manifeste un problème hépatique, il y aura de potentielle répercussions sur la survenue de tendinites, souvent à gauche du corps (côté où se situe le foie) comme évoqué dans la médecine chinoise.

On peut citer l’insuffisance hépatique, hépatite, une mauvaise élimination des déchets toxiques (pollution, métaux lourds, pesticides, etc ...) ou simplement un stress devenu chronique.



En pratique

Bien souvent utilisé à tort, les AINS ne résolvent que partiellement le problème.


Quel serait alors en amont le moyen de prévenir les tendinites ? Ou de réduire leur effet pro-inflammatoire une fois installée ?

Tout ça grâce à l’assiette.



En prévention


A PRIVILÉGIER


Les aliments :

  • Antioxydants :

- Polyphénols

- Caroténoïdes

  • Inducteurs des enzymes SOD et GPX : brocolis, choux, curcuma

  • Aliments riches en potassium : fruits, légumes, tubercules, légumes secs, oléagineux

  • Anti-inflammatoires riche en oméga 3 : poissons (sardines, maquereau), huiles (colza, noix, 1ère pression à froid), oléagineux (noix, cajou)

Les eaux :

  • De source ou bicarbonatées (souvent pétillantes) : Rozana, Vichy Celestin, St Yorre. (Les eaux minérales contenant du sodium ne sont pas dérangeante car la forme du sodium est peu assimilable)

EN BREF :

  • Nutriments : fruits (rouges notamment) et légumes (verts surtout) +++, épices (curcuma ++), herbes aromatiques, cacao

  • Hydratation : minimum 1,5 L/ j + 0,5 L/ h d'effort

  • Autre : repos


Tableau de droite soumis aux droits réservés – www.sante-et-nutrition.com – Novembre 2016




A LIMITER


  • Viennoiseries, sucres raffinés & produits transformés (produits industriels)

  • Protéines animales notamment viandes, charcuteries, abats

  • Boissons sucrées et alcoolisées

  • Eaux sulfatées : Contrex, Courmayeur, Hepar

  • AINS de synthèse




En cas d'inflammation


  • Plantes anti-inflammatoires : curcuma, boswellia, harpagophytum

  • Huiles essentielles anti-inflammatoire et antalgique type Gaulthérie à utiliser en cataplasme avec de l'argile verte (plus de détail ici)


Si la tendinites devient récidivante malgré le repos, il sera intéressant d'évaluer cholestérol et fonction rénale (sodium, potassium, créatinine, acide urique) par un bilan sanguin et de demander conseil à un diététicien-nutritionniste.

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